Bruno Le Roux, l'un des porte-parole du PS, a estim� que la m�thode du ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy "est un �chec en Corse", et exprim� sa "grande inqui�tude devant la recrudescence et la violence des attentats sur l'�le". "La politique du gouvernement en Corse doit reposer sur deux socles: des avanc�es �conomiques et institutionnelles dans la droite ligne du projet de loi qu'avait propos� Lionel Jospin ; l'obligation d'avoir un �tat pr�sent et fort en Corse", a expliqu� Bernard Le Roux qui, faut-il, le souligner tenait le discours exactement inverse lorsqu'il repr�sentait dans l'�le le gouvernement de Lionel Jospin.
"On ne peut pas privil�gier la discussion contre la pr�sence de l'�tat. La m�thode doit �tre globale. De ce point de vue, la m�thode Sarkozy est un �chec en Corse", a ajout� le responsable socialiste avec une absence de nuance quelque peu lassante. La v�rit� est toute autre. Nicolas Sarkozy a mis ses pieds dans les traces des accords de Matignon et il s'oppose non sans courage au maximalisme des ind�pendantistes et � l'immobilisme de la plupart des �lus.
Il avait re�u vendredi dernier (le 28 mars 2003) les conseillers g�n�raux de Corse dans le cadre de ses consultations sur la suppression des deux conseils g�n�raux de l'�le, un sujet qui n'a fait l'objet "d'aucun consensus" selon les �lus.
"Il n'y a eu aucun consensus sur cette question", avaient indiqu� les conseillers g�n�raux corses � l'issue de la r�union, en estimant qu'un r�f�rendum paraissait "in�luctable."
"Il n'y a rien de nouveau sous le soleil", a relev� �mile Zuccarelli, d�put�-maire PRG de Bastia, qui a toujours �t� contre toute modification de l'existant.
Le s�nateur PRG de Corse-du-Sud, Nicolas Alfonsi, �galement contre le projet de suppression des deux conseils g�n�raux au profit d'une collectivit� unique,et jamais avare en phrases sans grande signification a estim� que "le ministre de l'Int�rieur et le gouvernement tombent du c�t� o� ils voulaient tomber." Comprenne qui pourra.
Le r�f�rendum "pourrait avoir lieu au d�but de l'�t�, mais ce n'est qu'une intuition", a-t-il ajout�, assurant ne "pas savoir" s'il ferait lui-m�me campagne en faveur du "non". D�claration qui, on l'avouera, ne r�volutionnera pas le petit univers de la Corse
Pour sa part, Paul Natali, s�nateur UMP de Haute-Corse, jamais en retard d'une lapalissade hostile lui aussi � ce projet bien que membre de la majorit� pr�sidentielle, a trouv� cette d�marche "pr�matur�e."
"Il serait plus important de d�velopper l'�conomie en Corse que de tout changer. Cette d�marche me para�t pr�matur�e", a-t-il ajout�, oubliant que le d�veloppement de l'�conomie en Corse serait d�j� en si une r�volution.
Rien de nouveau sous le soleil en effet : les �lus conservateurs font de la conserve et les progressistes ont des progr�s � faire. En attendant la Corse tourne sur elle-m�me ce qui est la d�finition de la v�ritable r�volution.
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