Ca bouge dans le milieu de la police � Ajaccio, puisque le patron du SRPJ, Claude Choucroune, vient d'�tre mut� � Marseille. Il rejoint donc son ancien patron Roger Marion avec qui il avait d'excellents rapports. On se souvient de la liste de personnes signal�es comme pouvant appartenir au grand banditisme qui en avaient �t� retir�s sans que l'on sache tr�s bien pourquoi. On ne savait pas d'ailleurs pourquoi elles y avaient �t� mises. Claude Choucroune avait �t� celui qui, en tant que directeur du SRPJ d'Ajaccio, avait fait retirer ces noms qui faisaient le tour de tous ceux qui �taient consid�r�s � tort ou � raison comme les " patrons " du grand banditisme insulaire.
Nicolas Beau dans la Chute de la maison Pasqua (un livre � lire) raconte l'entrevue organis�e par le procureur Legras o� celui-ci engueule Choucroune pour ce haut fait policier. R�ponse du malheureux directeur du SRPJ d'Ajaccio : " C'est Marion qui me l'a demand� ". Or Marion est son sup�rieur. Qu'esp�rait Marion ? Personne ne le sait sinon qu'il a fait mine de n'accorder aucune importance � ce geste pour le moins curieux.
Claude Destan remplacera Choucroune. Jusque-l� il officiait dans les Antilles et en Guyane, mais il avait d�j� connu la Corse de 1982 � 1986 aux c�t�s du commissaire Mancini aujourd'hui pr�fet de r�gion en Guyane apr�s avoir pr�fet charg� de la S�curit� en Corse. Il quitte donc une nouvelle fois le pr�fet Mancini. De son c�t�, Jean Pierre Larue, le directeur d�partemental de la police urbaine de la cit� imp�riale a �t� nomm� � Bordeaux en tant que Directeur de cabinet du pr�fet de police. Larue avait la r�putation d'�tre un fin connaisseur des caboulots ajacciens. Les deux hommes Choucroune et Larue, avaient �t� pris � partie � la fin de l'ann�e 2002 par le ministre de l'int�rieur Sarkozy qui disait en priv� ne plus supporter les deux hommes.
Il est vrai que leur gestion avait permis aux plastiqueurs de s'exprimer sans retenue et notamment de faire p�ter une bombe une nuit que Nicolas Sarkozy passait � Ajaccio. Impardonnable. C'est donc un dispositif d�barrass� de ses scories anciennes qui prend la rel�ve dans l'�le. Les r�sultats remport�s par la gendarmerie au d�triment de la police, avaient fini par peser dans la balance. Mais les sources les mieux inform�es avaient donn� les deux hommes sur le d�part au d�but de l'�t�. Deux facteurs ont jou� pour une �jection avant terme : d'une part le fait que certains nationalistes aient �t� pr�venus de descente de gendarmes et deuxi�mement le manque de r�sultat de la police corse.
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