Le � non � au r�f�rendum des communistes corses
MARDI, 6 MAI 2003
Les communistes corses ont d�cid� sans surprise de voter � non � au r�f�rendum du 6 juillet.
� Force est de constater que la suppression des d�partements va � l'encontre de l'exigence impliquant que la collectivit� unique soit destin�e � d�velopper les fonctions de coh�rence et de proximit�. N'oublions pas � ce propos que Nicolas Sarkozy, le 31 octobre 2002 � Strasbourg, devant les pr�sidents des conseils g�n�raux, a tenu des propos qui sont en totale contradiction avec son projet pour la Corse. Partout ailleurs, en France m�tropolitaine, les comp�tences des d�partements vont �tre �tendues. D�s lors, comment comprendre par exemple que les services d�partementaux d'incendie, les transports scolaires ou l'aide sociale seraient ici mieux g�r�s par l'ex�cutif r�gional . Comment imaginer que la complexit� administrative serait moindre avec une collectivit� territoriale concentrant toutes les comp�tences, tous les pouvoirs et tous les moyens entre quelques mains . Ce choix n'est pas le meilleur face � la d�rive affairiste et mafieuse qui gangr�ne notre soci�t� aussi surement que le terrorisme � a d�clar� leur porte-parole.
Pour Paul-Antoine Luciani, �lu territorial, � il n'est pas plus cr�dible d'affirmer que le client�lisme et le clanisme disparaitront avec la cr�ation de deux conseils territoriaux, subdivisions de la collectivit� territoriale . Sauf � faire preuve de cynisme, Nicolas Sarkozy ne peut n�gliger que ses amis ont longtemps d�tenu tous les pouvoirs �conomiques et politiques de l'ile. De fait, leur �chec est patent �.
Selon Dominique Bucchini et Francis Riolacci, autres communistes , � avant de supprimer les conseils g�n�raux, il aurait fallu organiser une vaste concertation dans les deux d�partements afin d'examiner les possibilit�s d'am�liorer leur fonctionnement et favoriser la coop�ration entre eux et la collectivit� territoriale. Il aurait fallu aussi modifier le mode de scrutin actuel pour avoir, avec le scrutin � la proportionnelle, une repr�sentation �quitable et pluraliste, ainsi qu'un r��quilibrage de la repr�sentation entre le rural et l'urbain. En votant contre, nous voulons r�affirmer notre attachement � une d�centralisation d�mocratique, citoyenne et solidaire permettant un r�el �panouissement de la Corse au sein de la R�publique. Nous voulons cr�er une dynamique susceptible d'amener une rupture avec le lib�ralisme et le terrorisme �.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s