Nicolas Sarkozy veut des r�sultats
Mercredi, 19 mars 2003
Des arrestations sont � pr�voir incessamment

Lundi, Nicolas Sarkozy a exig� des pr�fets de Corse ainsi que des responsables de la police et de la gendarmerie de l'�le des r�sultats. Selon des indiscr�tions, le ministre de l'int�rieur a pris l'attentat d'Ajaccio comme un d�fi personnel. "Des d�veloppements interviendront dans les prochains jours et seront la meilleure des r�ponses � des actes que rien ne justifie et qui sont inacceptables", a promis le minist�re de l'Int�rieur.

La difficult� pour les forces de l'ordre comme pour la justice anti-terroriste est d'arriver � ne pas multiplier les op�rations d'arrestations " pour rien ". L'organisation clandestine sait en effet que de nombreuses op�rations sans v�ritables r�sultats finissent par exasp�rer la population et jouent en leur faveur. Or, � moins d'aveux, il est tr�s difficile d'obtenir des �l�ments probants dans une enqu�te portant sur des attentats � l'explosif.

Policiers et gendarmes esp�rent n�anmoins tomber sur le maillon faible de la cha�ne qui permettra de remonter jusqu'aux donneurs d'ordres. Dans le cas du double attentat contre l'URSAFF et la DDE, l'affaire avait �t� r�solue apr�s un �v�nement de droit commun. Un jeune homme avait �t� arr�t� parce que soup�onn� d'avoir plastiqu� le domicile d'un homme en instance de s�paration. Or la personne arr�t� avait soudain propos� aux policiers un deal : on le rel�chait et il disait tout ce qu'il savait sur le double attentat. Il se trouvait qu'il avait particip� � cette action clandestine. D�s lors, les policiers avaient remont� la fili�re jusqu'aux commanditaires.

Le plus curieux en Corse est que ces donneurs d'ordre sont connus puisque les dirigeants du FLNC sont connus. Encore faut-il le d�montrer. Depuis des ann�es d�j�, les clandestins jouent au chat et � la souris avec les autorit�s. Rompus � l'art de la garde-�-vue, les militants du FLNC savent qu'il leur faudra passer quatre jours entre les mains de la police mais ils savent aussi que s'ils gardent le silence, ils ont toutes les chances de ne pas �tre mis en examen.

En l'absence de revendication, policiers et gendarmes en sont r�duits � attendre les renseignements de " l'int�rieur ". C'est le r�le des brigades d'enqu�te de la gendarmerie et des Renseignements g�n�raux.

Nicolas Sarkozy sait qu'il joue sa cr�dibilit� sur de telles affaires. Il doit r�ussir. C'est ce qu'il aurait fait comprendre aux responsables de l'autorit� �tatique en Corse.
Sa r�forme est au prix d'un arr�t de ce genre de m�thodes terroristes dans l'�le.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s