L'ancien pr�sident de la chambre d'agriculture de Haute-Corse Michel Valentini obtient un premier non-lieu
L'ancien pr�sident de la chambre d'agriculture de Haute-Corse se retrouve blanchi de cinq chefs d'accusation. Son ancien directeur a gagn�, lui, devant le tribunal administratif. Ces non-lieu posent le probl�me de la r�alit� des accusations port�es contre la soci�t� corse apr�s l'assassinat du pr�fet Erignac.
Le dossier du Cr�dit Agricole �tait l'une des accusations les plus consistantes que le rapport Glavany mais aussi le pr�fet Bonnet avaient port� contre une soci�t� d�crite comme pr�-mafieuse. Il semblerait qu'aujourd'hui plus grand chose ne tienne judiciairement. Comment a-t-on pu se tromper � ce point-l� ? Il faut se rappeler qu'� partir du mois de f�vrier 1998, la presse en g�n�ral avait tir� � boulets rouges contre un certain nombre de notables corses dont Michel Valentini. Or la saisie de la justice concernant un certain nombre d'�lus dont Jos� Rossi, Paul Natali etc. n'ont gu�re permis que d'infliger des amendes ce qui est un r�sultat ridicule en regard des accusations port�es contre ces personnes. Il en est all� de m�me pour ce qui concernait la CADEC. Si demain il s'av�rait que Jean-J� Colonna �tait innocent de ce dont il a �t� accus�, alors cela signifierait qu'apr�s l'assassinat du pr�fet Erignac, les plus hautes autorit�s de l'�tat se sont livr�es avec la complicit� d'une grande partie de la presse fran�aise � un lynchage m�diatique en r�gle. Mais cette presse aura-t-elle le courage de reconna�tre son erreur ? Pour information ci-dessous l'article de Corse matin relatif au non-lieu dont a b�n�fici� Michel Valentini.
Le tribunal correctionnel de Bastia, pr�sid� par Marie Leclair, a rendu lundi 17 mars une ordonnance de non-lieu en faveur de Michel Valentini, pr�sident de la chambre r�gionale d'agriculture et de la chambre d'agriculture de Haute-Corse, de 1995 � 1999.
L'ancien agriculteur d'Al�ria, sp�cialis� dans la culture des pomelos, �tait poursuivi des chefs de d�tournements de fonds publics (octroi de primes et de gratifications), recel aggrav� du d�tournement de fonds publics, prise ill�gale d'int�r�ts, conservation de prise ill�gale d'int�r�ts et cumul d'emplois.
" L'ordonnance de non lieu est conforme au r�quisitoire et nous ne ferons pas appel, pr�cisait hier le parquet. Cette affaire concernait seulement la fameuse prime historique et ce n'est qu'une partie du dossier du Cr�dit Agricole. Il y en a deux autres � venir. "
Voil� donc un premier �pilogue dans une proc�dure qui avait fait plus que grand bruit � l'�poque. Pour m�moire, rappelons que Michel Valentini et sa femme Eridan avaient �t� interpell�s le 15 mai 1998, par les gendarmes, � leur domicile, � Bastia, dans le cadre de l'enqu�te sur les fameux pr�ts abusifs accord�s par le Cr�dit Agricole.
Le couple Valentini �tait transf�r� vers Ajaccio, plac� en garde � vue, puis, le 17 mai, mis en examen par le juge Jean Guary et �crou� � Nice. A cette �poque, la justice cherchait des explications sur l'utilisation " d'une quinzaine de pr�ts pour un montant total d'environ 2 millions d'euros ". Outre le domicile rue Campinchi, la chambre d'agriculture de Haute-Corse � Bastia ainsi que le domaine agricole de Michel Valentini avaient �t� perquisitionn�s, sous l'�il de nombreux m�dias.
Apr�s deux demandes de mises en libert� refus�es, Michel Valentini sortait de prison le 21 juillet 1998 mais sous caution. Le parquet d'Ajaccio faisait appel de la remise en libert� et la chambre d'accusation, bien que rejetant l'appel, portait la caution � 1,2 MF au lieu des 800 000 francs initiaux ! Une somme d�nonc�e par les avocats du pr�sident r�gional de la Chambre d'agriculture, Mes Del Rio et De Casalta, surtout que leur client �tait d�j� � l'�poque soign� pour un cancer. Incapable de payer la caution, l'ancien leader de la FDSEA �tait de nouveau incarc�r�, cette fois � Borgo. Avant d'�tre remis en libert� quelques mois plus tard...
Apr�s toutes ces p�rip�ties m�diatico-financi�res, aujourd'hui, cette d�cision de justice laisse un gout amer. " Tout �a pour �a " a �crit un anonyme, sur le fac simil� de l'ordonnance de non lieu, punais�e dans le hall de la Maison Verte. Il reste, il est vrai, � juger les dossiers des pr�ts abusifs.
200 000 euros d'indemnit�s
Quelques jours apr�s ce jugement du tribunal correctionnel, le pr�sident actuel de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse rendait publique une d�cision du 5 d�cembre dernier, du tribunal administratif de Bastia concernant un autre protagoniste de l'�poque : Philippe De Casalta, directeur de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse et pr�sident de la Safer (soci�t� d'am�nagement foncier et �tablissement rural).
Celui-ci poursuivait la chambre pour contester son licenciement et r�clamait des dommages pour pr�judices subis. En mai 1998, Philippe De Casalta, proche de Michel Valentini, avait �t� s�rieusement �gratign� par une note du minist�re de l'agriculture concernant sa gestion de la Safer et un mois apr�s, il se mettait de lui-m�me sur la touche. Il avait ensuite �t� licenci� le 14 d�cembre 1998 de son poste de directeur de la chambre.
L'actuel pr�sident de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse, Etienne Suzzoni, a annonc� que le juge du tribunal avait accord� 201 556 euros d'indemnit�s de licenciement � Philippe De Casalta. Un jugement dont la Chambre a fait appel devant le tribunal administratif de Marseille.
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