Le ministre de l'Int�rieur, Nicolas Sarkozy, se rendra � Ajaccio et � Calvi en Corse vendredi pour rencontrer les syndicats et les personnels de l'�tat afin de les rassurer sur leur sort. Les fonctionnaires vont en effet passer sous la coupe de la collectivit� territoriale et beaucoup d'entre eux s'inqui�tent de cette nouvelle tutelle. Il entend aussi damer le pion aux nationalistes qui organisent une grande manifestation samedi � Ajaccio pour une collectivit� territoriale unique sans aucune r�f�rence aux anciens d�partements.
Apr�s un petit-d�jeuner avec les unions syndicales d�partementales � la pr�fecture d'Ajaccio � 8h30, le ministre de l'Int�rieur proc�dera � l'installation des groupes de travail (l'un sur les comp�tences des conseils territoriaux, l'autre sur le mode de scrutin pour la d�signation de la future collectivit� unique), en vue du r�f�rendum du 6 juillet. Le type de scrutin est au c�ur de toutes les interrogations. Tandis que les vieux clans d�sirent un scrutin majoritaire avec prime � la liste gagnante, la plupart des petites listes militent en faveur de la proportionnelle int�grale.
Dans l'apr�s-midi, le ministre de l'Int�rieur se rendra � Calvi, o� il rencontrera les �lus et des repr�sentants du monde socio-professionnel � 15h00, avant une visite de la ville pendant une heure. Enfin, � l'issue d'une r�union publique pr�vue � 17h30, M. Sarkozy participera � un d�ner-buffet (� huis clos) � la sous-pr�fecture avec les repr�sentants des syndicats agricoles.
Jusqu'alors Nicolas Sarkozy n'avait visit� que les deux grandes villes de Corse. Mais il sait que la Haute-Corse a peur de ce que tous les pouvoirs ne passent entre les mains d'Ajaccio et de la Corse-du-Sud. C'est pourquoi il a tenu � se rendre � Calvi et � faire une halte � Corte. C'est qu'il appara�t d'apr�s un r�cent pointage des RG que le Oui n'est pas certain de l'emporter. Il s'agit donc de convaincre les r�ticents.
Le s�nateur Jean-Patrick Courtois (UMP), rapporteur du projet de loi relatif au r�f�rendum sur l'�volution du statut de la Corse, a estim� mercredi � Ajaccio qu'"un large consensus" existait sur cette consultation. Il a rencontr� mardi et mercredi les diff�rents groupes politiques de l'Assembl�e de Corse, ainsi que les parlementaires et les hauts fonctionnaires de l'�le.
"Je trouve qu'il y a un large consensus sur la consultation, mais au-del�, je pense qu'il existe �galement sur la proposition d'organisation administrative et politique", a d�clar� le s�nateur avec un bel optimisme qui tient un peu de la m�thode Cou�.. "On demande aux Corses leur avis sur cette nouvelle organisation et il reviendra ensuite au gouvernement, dans le courant du mois d'octobre probablement, de consulter le Parlement", a rappel� le s�nateur. Le r�f�rendum est en effet uniquement consultatif et le gouvernement ne sera pas tenu par la loi de se tenir � la r�ponse des consult�s.
Derni�re roue du carrosse, le tr�s path�tique PS qui a d�cid�ment rat� sa contre-offensive. D�finitivement annihil�e par la victoire am�ricaine en Irak, le Premier Secr�taire du PS, Fran�ois Hollande en est r�duit � multiplier les platitudes.
Fran�ois Hollande a ainsi appel� mardi � "�viter les effets d'annonce ou le spectacle de tel ou tel" dans le d�bat sur le port du foulard islamique. M. Hollande faisait �videmment allusion aux r�centes d�clarations sur le sujet du ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy. "S'il faut ouvrir un d�bat, faisons-le avec toutes les parties pr�sentes et sur le principe de la�cit�", a-t-il souhait� lors d'une conf�rence de presse au si�ge du PS. "La question est s�rieuse. Elle m�rite d'�tre trait�e compl�tement" a-t-il lanc� sans craindre le verbe creux. Interrog� sur l'opportunit� de l�gif�rer sur le sujet, le num�ro un du PS a estim� qu'une telle d�cision devait "sortir du d�bat". "Le mieux est de faire respecter les principes de la�cit� partout, et notamment � l'�cole", a-t-il d�clar�. Il fallait le dire et il l'a dit.
Concernant la Corse, Fran�ois Hollande a d�clar� : " Le Parti socialiste rendra publique sa position sur le r�f�rendum sur la r�forme du statut de la Corse "d�but mai""Nous fournirons � ce moment-l� notre oui ou notre non au r�f�rendum", a-t-il pr�cis� en usant d'un fran�ais embrouill� comme l'actuelle position du PS.
Alors pour aider le PS � se d�cider voici in extenso le projet de loi propos� par Nicolas Sarkozy
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