Guy Voillemier condamn� � 15 mois de prison
Mercredi, 19 f�vrier 2003
Guy Voillemier, l'un des pr�sum�s baron de la Brise-de-Mer (cf le rapport Legras et la note Marion adress�e au juge Brugui�re) et qui �tait accus� d'avoir prof�r� des menaces de mort � l'encontre d'un promoteur immobilier qui �tait confront� comme t�moin � son fr�re dans une affaire d'extorsion de fonds a �t� condamn� lundi 17 f�vrier � trois ans de prison, dont 15 mois fermes, par le tribunal correctionnel d'Ajaccio. Guy Voillemier, qui �tait jug� en comparution imm�diate, a �galement �t� condamn� � trois ans de mise � l'�preuve et 3.000 euros d'amende. Il est accus� d'avoir menac� de mort le 10 f�vrier un promoteur immobilier bas� en r�gion parisienne, Bernard Juillet. Ce dernier s'�tait rendu � Ajaccio pour participer � une confrontation avec le fr�re du pr�venu, Jean-Jacques Voillemier, dans une affaire de racket. Selon Bernard Juillet, il se trouvait pr�s de la machine � caf� dans le hall du tribunal apr�s la confrontation lorsqu'il a �t� approch� par Guy Voillemier qui lui aurait dit :"Si mon fr�re ne sort pas de prison, on te fera ton compte, que tu aies des gardes du corps ou pas".

Le pr�venu a formellement d�menti ces accusations : "Je ne vois pas l'int�r�t de menacer quelqu'un apr�s une confrontation, il faudrait �tre fou. M. Juillet est un menteur".

Le procureur de la R�publique, Patrick Math�, avait requis trois ans de prison, dont deux ferme, et 10.000 euros d'amende � son encontre. La d�fense avait demand� la relaxe.

Outre Jean-Jacques Voillemier, quatre hommes dont avaient �t� mis en examen en septembre pour association de malfaiteurs et extorsion de fonds en bande organis�e, � la suite d'une plainte d�pos�e par le promoteur.

Ce dernier, encourag� � investir dans l'immobilier pr�s d'Ajaccio, s'�tait vu r�clamer de mani�re insistante de forte somme. Cette m�thode s'apparentant � de l'extorsion de fonds, ils avaient �t� mis en examen et �crou�s. Depuis le plaignant, Bernard Juillet b�n�fie d'une protection rapproch�e permanente puisque la validit� de la mise en examen tient � son t�moignage.

C'est la premi�re fois qu'en Corse la justice fait ainsi son m�tier et condamne pour de simples menaces un homme soup�onn� d'�tre l'un des responsables du grand banditisme insulaire. Depuis que le ministre de l'int�rieur a d�clar� une guerre sans merci au grand banditisme et au terrorisme, force est de constater que police et gendarmerie marquent des points tr�s s�rieux ce qui entra�ne une prise de conscience parmi la population de Corse. Il ne reste plus qu'� supprimer les derniers vestiges de la guerre entre les polices, � montrer envers les plastiqueurs la m�me intransigeance qu'envers les voyous et tout ira beaucoup mieux dans le moins pire des mondes.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s