Le chef de clan, Camille de Rocca Serra est pour la r�forme. Il l'a annonc� comme une �vidence alors que son p�re, Jean-Paul et lui-m�me, s'�taient jusqu'� ce jour oppos�s � toute r�forme institutionnelle en Corse. Si on y ajoute l'autre chef de l'UMP, Paul Natali, il ne fait plus aucun doute que le " oui " l'emportera largement au r�f�rendum. " Nous allons �tre les fers de lance de la r�forme. Nous cr�ons une force et retrouvons l'id�e du projet qui nous a tant faits d�faut. C'est pourquoi il n'est question pour personne d'accaparer le mouvement, mais de tenter quelque chose de neuf, qui nous impose plus que jamais de nous rassembler. Sur l'opportunit� de cette r�forme, j'avoue que j'ai eu des doutes, que je me suis interrog�, mais le ministre de l'Int�rieur n'a-t-il pas dit qu'il en avait fait autant ?
Nicolas Sarkozy a �cout� tout le monde et s'est constitu� une opinion. Je partage son analyse. Il est vrai qu'il nous faut agir, mais il nous faut aussi modifier notre �tat d'esprit. En Corse, nous nous r�fugions dans nos peurs et, quand nos entreprises n'aboutissent pas comme nous l'esp�rions, c'est la faute � l'un, � l'autre, � l'Etat, � l'Europe, � pas de chance... Lorsque le peuple d�l�gue son pouvoir, il est en droit d'attendre autre chose. Le probl�me principal de la Corse est celui du d�veloppement �conomique. Si nous voulons le r�gler par nous-m�mes, nous devons devenir plus responsables qu'avant. " a d�clar� Camille de Rocca Serra au quotidien " Corse-Matin ".
La grande difficult� de ce r�f�rendum c'est qu'il risque � force d'unanimit� de devenir caduque. Les forces les plus traditionnelles ont ainsi jou� chaque fois que les diff�rents gouvernements avaient impos� de nouveaux statuts. Elles l'investissaient, l'occupaient et en d�truisaient tout dynamisme novateur. Et c'est bien la crainte exprim�e par les nationalistes de toutes ob�diences qui ne sont pas en reste pour ce qui concerne les app�tits de pouvoir. Dimanche dernier ce sont pr�s de 400 personnes issues de diff�rentes sensibilit�s du nationalisme qui ont lanc�, hier depuis Corte, un appel au rassemblement aux organisations, partis et militants. Dirig�e par le vieux chef autonomiste, Edmond Simeoni, cette nouvelle force semble �tre destin�e � faire le pendant d'Indipendenza et du FLNC Union des Combattants. On trouve dans ce rassemblement outre des acteurs de la vie sociale, un ancien dirigeant du FLNC, Jean Biancucci, �vinc� en 1994 par Fran�ois Santoni et ses partisans.
Le but pour les uns et pour les autres est de se faire �lire � l'assembl�e territoriale de 2004.
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