L'investigateur s'�tonnait apr�s l'�vasion de Menconi de l'absence de fouille de la maison d'arr�t de Borgo. Voil� qui est d�sormais fait. La fouille g�n�rale men�e mardi et mercredi � la maison d'arr�t de Borgo, � 25km au sud de Bastia (Haute-Corse), n'a pas permis de retrouver d'armes � feu ni d'explosifs, mais une lame de scie, deux cha�nes metalliques, un couteau et une puce de t�l�phone portable.
Selon le directeur r�gional de l'administration p�nitentiaire Daniel Philippon, l'op�ration "s'est d�roul�e sans probl�me". Elle a d�but� mardi � 17h30 dans les locaux communs de l'�tablissement et s'est poursuivie avec le renfort de 90 membres du personnel p�nitentiaire, qui ont minutieusement visit� les 190 cellules de l'�tablissement comptant actuellement 180 d�tenus.
Cette fouille r�pond aux mesures annonc�es le 14 mars par le garde des Sceaux Dominique Perben pour le renforcement de la discipline, des contr�les et de la s�curit� dans les prisons.
Quatri�me prison fran�aise fouill�e depuis quinze jours, la maison d'arr�t de Borgo avait �t� le 7 mars dernier le cadre d'une spectaculaire �vasion. A 4h30 du matin ce jour-l�, Joseph Menconi, d�tenu pour plusieurs affaires d'assassinats, est parvenu � quitter les lieux au moyen d'une cha�ne, d'une barre m�tallique, d'une corde, d'un pistolet factice et l'aide de complices qui l'attendaient � l'ext�rieur arm�s d'un lance-roquette lui aussi factice.
Cinq jours plus tard, Antonio Ferrara, un autre d�tenu dangereux, s'�tait � son tour �vad� de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) gr�ce � des complices qui n'avaient pas h�sit� � utiliser des armes de guerre pour le lib�rer. Mardi, une vaste fouille avait �t� men�e dans la maison d'arr�t de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Le v�ritable probl�me de cette fouille est celui de la porosit� des renseignements. Est-il exact que l'information filtrait depuis plusieurs jours au sein m�me de la prison de Borgo laissant ainsi le temps aux d�tenus de " faire le m�nage ". On peut surtout se demander qui avait int�r�t � ce qu'on trouve quoi que ce soit dans les cellules. Les gardiens paralys�s par un syst�me de peur qui en fait les complices objectifs des d�tenus membres du grand banditisme insulaire et demain, du nationalisme criminel?
C'�tait donc une fouille plus pour la forme que pour le fond. Derni�re question : o� en est l'enqu�te qui �tait cens�e avoir d�sign� des " interimaires " complices de Menconi ? Pourquoi ce silence pesant de l'administration ? Soit les informations donn�es par le Garde des Sceaux �taient erron�es soit elles mettaient en cause plus de personnes que celles d�sign�es ? Dans tous les cas il faudra en dire plus.
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