D�but du proc�s de Jean-Luc Albertini
Mardi, 11 mars 2003
Albertini condamn� � 8 ans de prison

L'avocat g�n�ral de la cour d'assises de Paris avait requis le jeudi 13 mars 2003 douze ans de r�clusion criminelle � l'encontre du nationaliste Jean-Luc Albertini, accus� d'avoir commis trois attentats en Corse entre 1994 et 1997. Le repr�sentant de l'accusation Gino Necchi a estim� les faits "particuli�rement inadmissibles et totalement condamnables" car l'accus� est "un militaire mais un militaire � l'envers qui pr�f�re ob�ir aux ordres de l'organisation clandestine plut�t qu'aux ordres de sa hi�rarchie".

Seuls les deux premiers attentats avaient �t� revendiqu�s par le FLNC-Canal historique. Pour le troisi�me, le bar d'Ajaccio, l'accus� avait expliqu� durant l'enqu�te qu'il s'agissait d'une initiative personnelle destin�e � lutter contre le trafic de drogue qui aurait exist� dans cet �tablissement. Durant l'audience de mercredi, l'accus�, apr�s avoir reconnu les faits, avait expliqu� qu'il s'agissait bien d'une commande du FLNC m�me si l'attentat n'avait pas ensuite �t� revendiqu�. De son c�t�, l'avocat de l'�tat, Eric Noual, qui a indiqu� "d�fendre les droits patrimoniaux et moraux de l'�tat", a estim� que Jean-Luc Albertini avait franchi "un petit degr� de plus" que d'autres nationalistes en s'attaquant en tant que militaire "� un b�timent militaire".

"Ce n'est pas pour vos convictions que la cour va vous condamner, ce sont pour vos actions", a-t-il plaid� contre un homme qui s'est pr�sent� comme "un r�sistant � la colonisation fran�aise".

Les deux avocats Ma�tres Ferrari et Garbarini avait plaid� l'action politique. Jean-Luc Albertini a �t� en d�finitive condamn� � huit ans de prison.

Tout le dossier corse

Jean Luc Albertini a reconnu les attentats qui lui �taient reproch�s

Jean-Luc Albertini, qui compara�t depuis mardi matin devant la cour d'assises sp�ciale de Paris pour trois attentats terroristes, a reconnu les faits au d�but de l'audience parlant "d'actes de r�sistance" "J'ai particip� aux actes de r�sistance qui me sont reproch�s aujourd'hui", a-t-il expliqu� au cours d'une longue d�claration pr�liminaire durant laquelle il a justifi� la lutte des Corses contre "la France colonialiste".

"On me traite de terroriste mais j'estime que si je suis ici, c'est parce que la France a colonis� la Corse", a-t-il d�clar� au d�but d'un monologue d'une dizaine de minutes fustigeant "la francisation forc�e de l'�le qui a port� un coup d'arr�t � la culture insulaire", la situation d'"asservissement" dans laquelle se trouve la Corse et qui expliquerait selon lui "le clanisme, le client�lisme, la fraude �lectorale".

Sapeur-pompier militaire, Jean-Luc Albertini est poursuivi pour les attentats commis contre la r�sidence du colonel commandant la base a�rienne de Solenzara dans la nuit du 16 au 17 avril 1994, contre la direction d�partementale de l'�quipement de Ventiseri le 31 d�cembre 1996 et contre un snack-bar ajaccien, l'Eden, le 9 f�vrier 1997.

L'accus� avait reconnu les faits lors de sa garde � vue en avril 2000 puis s'�tait r�tract�, expliquant avoir avou� pour faire sortir son �pouse, �galement en garde � vue.
Le verdict est attendu jeudi.

D�but du proc�s de Jean-Luc Albertini

Le nationaliste Jean-Luc Albertini, compara�t � partir de ce mardi (11/03) devant la cour d'assises de Paris pour trois attentats terroristes, revendiqu�s par le FLNC-Canal historique, commis en Corse entre avril 1994 et f�vrier 1997. Il sera jug� par une cour d'assises sp�cialement constitu�e de sept magistrats professionnels puisqu'il s'agit d'actes terroristes. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi.

Pompier professionnel sur la base a�rienne (BA 126) de Solenzara, Jean-Luc Albertini est accus� d'avoir commis, dans la nuit du 16 au 17 avril 1994, un attentat � l'explosif contre la r�sidence du colonel commandant la BA.

Il est �galement accus� d'un attentat commis le 31 d�cembre 1996 contre la direction d�partementale de l'�quipement de Ventiseri. Enfin, il lui est reproch� un troisi�me attentat, le 9 f�vrier 1997, commis contre un snack-bar ajaccien, l'Eden, une semaine apr�s une "nuit bleue" au cours de laquelle plus de 70 attentats ont �t� r�pertori�s et revendiqu�s.

Jean-Luc Albertini avait reconnu sa participation � ces attentats, en avril 2000, lors de la d�couverte � son domicile d'armes et de tracts nationalistes. Son interpellation et cette perquisition avaient �t� ordonn�s dans une toute autre affaire. Il est toujours incarc�r�.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s