L'arrestation de Menconi repr�sente un ind�niable succ�s pour Nicolas Sarkozy et pour les services de police. C'est aussi une claque pour le ministre de la justice qui a laiss� s'�vader deux d�tenus particuli�rement dangereux. C'est enfin une nouvelle blessure pour les voyous bastiais et marseillais r�unis sous le sigle de Brise de Mer. Nicolas Sarkozy d�montre qu'avec de la volont� on peut mettre � genoux un grand banditisme jusque-l� r�put� ind�racinable. Il para�trait que les membres pr�sum�s de la Brise de Mer pr�sentent des signes de d�couragement et parlent de s'expatrier. Bon vent ! Mais il ne faut pas oublier que le sous-d�veloppement chronique de la Corse est le terreau de la d�linquance. Il n'y a aucune fatalit� � ce que cette soci�t� en lambeaux fabrique plus de voyous qu'aucune autre.
Il y a pourtant un obstacle majeur : la c�cit� de la plupart des �lus qui n'ont pas compris que l'insertion europ�enne est la seule chance de la Corse. � force de saboter syst�matiquement toutes les tentatives de r�forme, le couple infernal des politiques traditionnels (gauche et droite confondus) et du terrorisme, finiront par lasser les plus entreprenants des hommes d'�tat. Si Nicolas Sarkozy �chouait dans son entreprise, toutes les aventures seraient possibles en Corse, serait-ce par d�go�t de l'�tat fran�ais. Mais alors la Corse ne trouverait pas d'oreilles complaisantes � Bruxelles et cette terre serait abandonn�e � elle-m�me. Le r�f�rendum promis donnera les r�sultats que d�sirent les Corses. Les clandestins devront accepter le verdict des urnes quel qu'il soit et s'ils n'acceptent pas le bras s�culier de l'�tat devra frapper. Mais si le r�sultat est un oui � la r�forme, le personnel politique insulaire devra changer faute de quoi les m�mes causes produiront les m�mes effets.
Une question se pose : la rel�ve politique est-elle pr�te ? On peut en douter.
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