Deux nationalistes condamn�s pour des violences lors d'une manifestation
LUNDI, 13 octobre 2003
Ils s��taient battus avec les forces de l�ordre lors d�une manifestation contre la r�pression. Ils ont �t� condamn�s.

Deux militants nationalistes ont �t� condamn�s, dont un � 6 mois ferme, vendredi par le tribunal correctionnel de Bastia pour des violences contre des gendarmes mobiles en marge d'une manifestation devant la prison de Casabianda o� deux granges avaient �t� br�l�es en novembre 2000.

Le tribunal a condamn� Herv� Santelli, 31 ans, � dix-huit mois de prison dont six fermes et Jean-Fran�ois Durazzo, 41 ans, � quinze mois de prison avec sursis. Le procureur avait requis 2 ans dont 6 mois fermes contre Santelli et quinze mois avec sursis contre Durazzo.

Les deux hommes, militants d'Indipendenza, principal parti nationaliste de l'�le, et sympathisants du comit� antir�pression (CAR) qui lutte pour "le regroupement des prisonniers politique corse", �taient poursuivis pour "d�gradations volontaires de bien public, violences volontaires contre agents de la force public et rebellions en r�union".

Herv� Santelli �tait accus� d'avoir jet� un cocktail molotov sur un fourgon de gendarmes mobiles. Le militant �tait d�j� incarc�r� pour sa participation pr�sum�e � une tentative d'attentat contre le maire de Bastia �mile Zuccarelli, le 24 mars 2002, pour laquelle il doit compara�tre devant une cour d'assises sp�ciale � Paris.

Jean-Fran�ois Durazzo �tait accus� de s'�tre interpos� lors de l'arrestation de Santelli.

Edmond Simeoni, figure historique du nationalisme corse, a assist� � l'audience au c�t� de militants du CAR qui ont d�nonc� "une peine lourde qui ne tient pas compte du contexte".

Dans un communiqu� le comit� antir�pression rappelait que les deux personnes auxquelles on reproche leur pr�sence lors d'un rassemblement du Comit� devant le p�nitencier de Casabianda il y a environ 3 ans �taient jug�s par le TGI de Bastia.

Ce rassemblement �tait destin� � faire valoir notre juste revendication sur le rapprochement des prisonniers politiques. Les femmes et les enfants des r�sistants incarc�r�s, ainsi que de tr�s nombreux sympathisants, �taient r�unis pacifiquement et s'appr�taient � partir quand une v�ritable provocation polici�re s'op�rait.

En faisant d�filer une pl�thorique concentration de gardes mobiles devant les familles, les responsables des forces de s�curit� allaient cr�er les conditions d'affrontements sporadiques au cours desquels deux personnes ont �t� sauvagement interpell�es et pass�es � tabac. Elles ont d'ailleurs d� recevoir des soins importants pour de multiples blessures engendr�es par les cours de matraques des gardes mobiles.

Comble de l'injustice ce sont ces m�mes victimes de la r�pression qui se voient aujourd'hui d�f�r�es devant un tribunal correctionnel ! Une nouvelle et injuste �preuve attend ces hommes qui, �pris de justice, ont tout simplement voulu t�moigner de leur attachement � nos valeurs. Une toute autre sentence que la relaxe serait encore une fois un mauvais coup port� � notre volont� d�aboutir � une situation apais�e et � la volont� de recherche d�une solution politique. �

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