Affaire de la plaque comm�morative : beaucoup de bruit pour rien
VENDREDI, 8 ao�t 2003
Que des petits cr�tins aient voulu se faire mousser en brisant la plaque comm�morative relative � l�assassinat du pr�fet Erignac, n�est � notre avis le signe de pas grand chose.

La mont�e en puissance de ce � non-�v�nement � est le signe d�un �t� normal. Hommes politiques et journalistes se pr�cipitent sur des d�tails pour remplir les silences et les temps morts.

Mais voil� que le conseiller g�n�ral et maire de Janvry (Essonne) Christian Schoettl (DVD) a demand� mercredi dans un courrier � ses coll�gues maires de l'Essonne "d'ajouter le 11 novembre prochain le nom de Claude Erignac sur nos monuments aux morts".

"Le pr�fet Erignac est mort pour la France. Ajouter son nom � ceux des morts pour la France est un acte de r�sistance", a d�clar� M. Schoettl .

"Il faudra qu'on dynamite nos 36.000 monuments aux morts pour que cet assassinat soit oubli�", a-t-il pr�cis� avec des tremblements dans la voix pour mieux signaler son courage surhumain.

Dans son courrier, l'�lu estime que "la destruction de la plaque comm�morative de l'ex�cution du pr�fet Erignac" n'a laiss� aucun des �lus "insensible" et fait cette proposition en "faisant le pari que ce geste se renouvellera".

Les nationalistes n�ont rien � voir dans cet acte. Ils l�ont fait savoir de suite. Ce geste a par ailleurs mis aussit�t fin � la campagne de plasticage qui d�truisait des maisons chaque nuit. C�est dire la g�ne des ind�pendantistes.

Le porte-parole de Corsica Nazione Jean-Guy Talamoni a r�p�t� mercredi qu'il n'avait eu "qu'une seule r�action" apr�s la destruction de la st�le � la m�moire du pr�fet Erignac, � savoir que "cet acte d�plorable est totalement �tranger" aux organisations nationalistes auxquelles il appartient.

Conseiller territorial de la coalition nationaliste Corsica Nazione et membre du parti nationaliste Indipendenza, M. Talamoni entendait r�agir par cette mise au point "� certains commentaires de la presse parisienne" laissant entendre qu'il aurait tent� de justifier cette d�gradation avant de la condamner.

Jean-Guy Talamoni a rappell� que sa seule r�action avait �t� faite au journal de la mi-journ�e d'Europe 1, le dimanche 3 ao�t depuis Corte o� il participait aux "journ�es internationales" organis�es par Indipendenza.

A Corte, Fran�ois Sargentini, membre de l'ex�cutif d'Indipendenza, avait �galement r�agi en parlant d'"un acte d�plorable" survenu "dans une situation de crise et de blocage en Corse". M. Sargentini avait ajout�: "Lorsque les nationalistes corses avaient appos� une plaque � la m�moire de Guy Orsoni, un militant assassin� en 1983, c'est la police fran�aise qui �tait venue et avait �t� la plaque".

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