Le FLNC fera-t-il une apparition lors des journ�es internationales de Corte ?
Vendredi, 1er ao�t 2003
Telle est la question qui remue le mouvement nationaliste. Le FLNC lancera-t-il un d�fi de taille au ministre de l�int�rieur en intervenant � la tribune des journ�es comme il l�avait fait en 1988, juste avant la scission qui allait donner l�ANC, en 1991 juste avant la division du FLNC en deux branches (Canal historique et Canal habituel) et le 8 ao�t 1993 pour revendiquer trois attentats dont celui de Robert Sozzi.

Cette sinistre annonce faite il y a tout juste dix ans, signifiait le d�but de la guerre entre nationalistes. C��tait aussi la derni�re fois que l�organisation clandestine se signalait publiquement. Depuis, policiers et gendarmes avaient mis les grands moyens pour emp�cher un tel sc�nario.

Si le FLNC prenait aujourd�hui cette responsabilit� et ce risque, ce serait ind�niablement le signe d�un degr� sup�rieur dans la tension. Appara�tre dans une r�union m�diatis�e alors que deux nouveaux pr�fets viennent d��tre nomm�s, serait une fa�on de d�clarer la guerre � Nicolas Sarkozy.

Ce dernier ne pourrait rien faire d�autre que de faire intervenir policiers et gendarmes au risque de g�n�rer un drame. Ce serait aussi une mani�re pour le FLNC de montrer aux autres nationalistes qu�il entend garder la main.

Son absence serait, � l�inverse interpr�ter comme un geste d�apaisement apr�s le plasticage qui a d�truit la voiture du pr�sident du tribunal de Grande instance de Bastia. Alors que la justice anti-terroriste est saisie de cet attentat, de deux destructions de maison et du plasticage d�une brasserie � Ile-Rousse, chacun sent que la situation reste sur le fil du rasoir.

La diminution importante de touristes, la mauvaise marche des affaires et la d�t�rioration du march� immobilier cons�cutive aux attentats, risquent de ne rien arranger. Aujourd�hui, la clandestinit� nationaliste tient une nouvelle fois les clefs d�une situation v�cue avec accablement par la population.

Dans son discours de d�part, le pr�fet Dubois a exhort� les Corses � se lever contre la violence. Tout comme Nicolas Sarkozy dans l�interview donn�e au Monde il a bien pris garde d��tablir une diff�rence entre les nationalistes et les plastiqueurs.

Le sentiment g�n�ral en Corse est que l��le vit une histoire sans issue. Chacun attend un miracle dont on sait bien qu�il ne se produira pas sans ce sursaut �voqu� par le pr�fet.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s