Arrestation au Portugal de trois Corses braqueurs, membres pr�sum�s du FLNC
Jeudi, 30 juillet
*** INFO EXCLUSIVE ***La police portugaise a arr�t� trois Corses, accus�s par les autorit�s fran�aises d'appartenir au FLNC.

Ils ont �t� interpell�s mardi apr�s une fusillade � Lourosa da Contenda, S�o Pedro do Sul� pr�s de Viseu, � 250km au nord de Lisbonne, apr�s l�attaque de la banque Santander. "Les hommes sont recherch�s pour divers actes de violence commis sur le territoire fran�ais, dont certains avec des explosifs", a d�clar� par t�l�phone Simoes de Almeida, chef de la police de Viseu.

Les trois suspects auraient �t� surpris par la police alors qu'ils commettaient un hold-up dans une banque. Ils ont �t� bless�s dans la fusillade qui a suivi une course-poursuite de 20km dans la campagne du nord du Portugal.

L'un d'eux a comparu mercredi devant un tribunal de Viseu et il a �t� plac� en d�tention. Les deux autres �taient sous surveillance arm�e dans un h�pital local o� ils �taient soign�s pour des blessures par balles, selon M. Almeida.

Un policier a �t� bless� � la jambe durant la course-poursuite.

Les trois hommes avaient des pistolets-mitrailleurs Uzi et portaient des gilets pare-balles lorsqu'ils ont �t� arr�t�s, a affirm� M. Almeida.

Les trois braqueurs de banques vont attendre leur jugement en prison a annonc� le commandant du district de la Police de S�curit� Publique (PSP) de Viseu, F. Sim�es d'Almeida.

Le policier qui a interrog� les trois hommes a confirm� la relation de ceux � ci avec le FLNC. � Ces attaques pourraient participer d�une strat�gie pour rassembler des fonds ", a dit le commandant de PSP, pr�cisant que les agresseurs �taient �galement soup�onn�s de cinq autres braquages.

Deux autres braqueurs ont pu s��chapper. Le groupe est parti du nord de l�Espagne o� certains braqueurs habitaient. Deux d�entre eux auraient d�j� attaqu� deux fois des banques � Aveiro, une � Coimbra et deux � Viseu (une autre banque de Viseu, la Banco Nacional de Cr�dito Imobiliario, rue Serpa Pinto, avait d�j� �t� attaqu�e).

Les suspects, qui parlaient plusieurs langues, entraient � l'int�rieur des banques d�guis�es avec des perruques et arm�s avec des mitraillettes de calibre 9 mm, Ils enlevaient les cassettes de v�deo-vigil�ncia et attendaient l'ouverture des coffres-forts

La police portugaise soup�onne, semble-t-il, � tort les hommes d�avoir re�u une formation � la L�gion fran�aise. Ils op�raient en tous les cas avec beaucoup de professionnalisme et d�montraient un entra�nement s�rieux et militaire.

Ainsi les assaillants sont entr�s dans la banque Santander de Viseu situ�e Avenida Ant�nio Jos� de Almeida vers 10 heures du matin. Ils ont maintenu prisonniers les clients. Durant l�assaut un garde a �t� bless�. Les agresseurs paraissaient tr�s calmes.

� la fin de l�attaque de Viseu les hommes ont pris deux otages, le directeur de la banque et un employ�, jusqu'� l'obtention d�un v�hicule avec lequel ils s��taient enfuis apr�s avoir br�l� le pr�c�dent vraisemblablement pour faire dispara�tre toutes les traces d�ADN ou empreintes digitales. Ils avaient d�ailleurs us� de cette pratique � Lourousa du Sud pratique d�ordinaire utilis�e par les voyous et qui a �tonn� la police apr�s qu�elle ait su que les trois hommes �taient recherch�s pour des actions men�es au nom du FLNC.

Les prisonniers �taient tr�s �troitement gard�s par crainte d�une op�ration de lib�ration men�e par leurs camarades en libert�.

En d�cembre 2002, le gangster bastiais Louis Carboni comparaissait devant la justice espagnole dans le nord de la Corse pour attaque � main arm�e et surtout pour s��tre �vad� de la prison de Borgo gr�ce � un h�licopt�re. Or la bande de Carboni se trouvait en Catalogne en Espagne du Nord.

Il para�t peu probable que des Corses de cet acabit se soient retrouv�s dans la m�me r�gion d�un pays �tranger sans se conna�tre. Les attaquants du Portugal pourraient donc appartenir � cette mouvance entre Brise-de-Mer et FLNC Union des Combattants qui �uvrent pour le bien de l�organisation clandestine mais aussi la leur.

Une autre piste � suivre est celle de l�ETA. Le FLNC Union des combattants a �tabli, via les organisations de soutien aux prisonniers des relations avec Batasuna et l�ETA. Or l�ETA pratique �galement le braquage dans la p�ninsule ib�rique.

Pour le moment, l�enqu�te permettra vraisemblablement de remonter jusqu�� la source de ces attaques. C�est la premi�re fois qu�une bande organis�e li�e au FLNC se fait arr�ter � l��tranger m�me si un individu ancien militant avait �t� arr�t� en Su�de lui aussi pour un braquage.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s