Comme l'avait �crit L'investigateur, le FLNC dit des Anonymes serait fortement soup�onn� d'avoir perp�tr� l'attentat contre la soci�t� Vendasi (voir L'Investigateur du 8 d�cembre). Sept personnes ont donc �t� interpell�es lundi et plac�es en garde � vue en Corse dans l'enqu�te sur l'attentat contre une caserne de CRS en construction le 17 juillet � Furiani, pr�s de Bastia (Haute-Corse). Or cette caserne qui a d�j� �t� plastiqu�e � deux reprises �tait � chaque fois reconstruite par le groupe Vendasi. De l� � penser que les plastiqueurs poursuivaient plusieurs buts � la fois il n'y a qu'un pas que n'a pas encore franchi l'instruction.
D'une part, la soci�t� Vendasi est ainsi pr�venue qu'il faut qu'elle arr�te de travailler sur un �difice d�fini comme une cible essentielle. En second lieu, l'entreprise Vendasi est �ventuellement pr�venue qu'il va falloir qu'elle abandonne � la concurrence certains march�s financ�s par le PEI et qui irait, prix concurrentiels obligent vers l'entreprise Vendasi.
Enfin, le bruit court � Bastia que Fran�ois Vendasi n'a plus d'oreille que pour Charles Pieri lequel aurait bien imprudemment promis que sa pr�sence ferait office d'assurance contre les attentats. C'est pr�cieux par les temps qui courent puisque les assurances (officielles) ont fait savoir apr�s la s�rie d'attentats qui a frapp� les entreprises du BTP en Haute-Corse, qu'elles se retiraient du march�. C'est donc un fusil � tirer dans les coins et � plusieurs coups qui a �t� utilis� lors de ce plasticage. En r�ponse les policiers, qui agissaient sur commission rogatoire du juge d'instruction antiterroriste Jean-Fran�ois Ricard, ont pratiqu� ces arrestations et disent avoir d�couvert des "�l�ments int�ressants" lors des perquisitions qui seraient outre des armes, des explosifs pr�ts � l'emploi un ordinateur dont le disque dur risque de " parler ".
En apparence, cette op�ration visait la destruction d'une caserne en construction �tait revendiqu�e le 15 novembre par un groupe clandestin dit "des anonymes". En fait, elle fait suite � la grosse col�re qu'a piqu�e Nicolas Sarkozy le 31 octobre dernier devant les responsables de la s�curit� en Corse. Le Ministre de l'Int�rieur veut (et on le comprend) des r�sultats. Les plasticages sont devenus ces temps-ci une forme de dialogue entre groupuscules clandestins alors que le gouvernement fran�ais a multipli� les gestes de conciliation. Gr�ce � des renseignements providentiels, les forces de police ont donc arr�t� plusieurs hommes pouvant appartenir au FLNC dit des anonymes (voir ci contre) dont un certain Dominique Renucci.
Ouverture du proc�s de l'assassinat de Christophe Garelli
Nous en saurons plus au terme des quatre jours r�glementaires justifi�s, en France, par les l'anti-terrorisme ou la lutte contre la drogue. La journ�e du lundi 9 d�cembre a �t� fertile en �v�nements puisque s'ouvrait le proc�s en Assises de Christophe Pieri et de St�phane Sbraggia accus�s d'avoir assassin� Christophe Garelli en ao�t 1998. (lire �galement le compte-rendu du premier jour du proc�s ci-contre). En milieu d'apr�s-midi du lundi, 9 d�cembre 2002, une d�p�che tombait annon�ant le d�part du FLNC Union des Combattants de trois organisations clandestines qui vraisemblablement formaient d�j� le troisi�me FLNC. C'est donc la fin d'une union mythique cr��e en novembre 1999, L'union des Combattants, pour emp�cher tout retour aux luttes fratricides. Cet accord avait d�j� �t� s�rieusement �corn�s par les crimes commis par Armata Corsa (qui ne participait pas � cette union clandestine pas plus qu'au rassemblement dit du Fium'Orbo) et par les assassinats des soldats d'Armata Corsa.
La rumeur insulaire se pose bien des probl�mes sur ces assassinats qui tombaient � point pour �liminer des g�neurs � la fois dans le domaine du grand banditisme mais aussi de la clandestinit�. L'union des Combattants a donc cess� d'exister en ce lundi dont on ne demande s'il n'est pas le d�but de la fin pour Charles Pieri qui concentre en sa personne tous les probl�mes des ind�pendantistes corses au point d'en devenir le principal.
"Je retournerai en Corse dans les jours qui viennent, parce que je crois qu'il y a un tout petit chemin pour r�ussir, ce n'est pas s�r, mais il faut l'emprunter", a d�clar� Nicolas Sarkozy sur France-2 lors d'un dialogue avec le leader nationaliste Jean-Guy Talamoni. Affirmant que le gouvernement avait "donn� des signes" � l'�le de Beaut� dans le domaine �conomique et sur les prisonniers corses, il a montr� du doigt la "l�chet�" de ceux qui mettent "des cagoules la nuit pour aller poser des bombes". "Nous sommes pr�ts � donner des signes, mais rien ne peut se construire tant qu'il y aura cette gangr�ne, ce cancer de la violence", a-t-il not�.
"La Corse en a assez de la violence, de la l�chet�, de la malhonn�tet�, du gangst�risme et du syst�me mafieux", a-t-il d�plor�. "Ce qui est inadmissible, c'est qu'une r�gion de France soit prise en otage de la violence et de la mafia".
"On n'a pas le droit de vous laisser tomber", a-t-il lanc� aux Corses. "Je n'ai pas le droit de me d�courager".
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